Yémen : Enlèvement d’un diplomate saoudien

La police yéménite a confirmé l’enlèvement hier mercredi 28 mars 2012 au matin par des hommes armés non identifiés d’Abdallah al-Khalidi, vice-consul d’Arabie Saoudite à Aden, au sud du pays, alors qu’il sortait de son domicile.

Malgré l’ombre d’Al Qaïda qui plane au-dessus de cet enlèvement, le rapt ayant eu lieu dans une région du pays où la nébuleuse terroriste contrôle plusieurs localités depuis la révolte populaire contre l’ancien président Saleh, la police semble néanmoins privilégier une autre piste, plus personnelle et moins politique. Le vice-consul aurait, selon une information émanant de la police yéménite, à plusieurs reprises été l’objet de menaces, notamment par SMS. Une bombe avait déjà été lancée sur son domicile et il y a de cela quatre mois il aurait été attaqué et se serait fait voler sa voiture par des hommes armés. L’ambassade d‘Arabie saoudite au Yémen et les autorités yéménites seraient déjà en étroite collaboration pour retrouver le diplomate saoudien.

Les enlèvements d’étrangers sont devenus monnaie courante au Yémen et les motivations en sont très diversifiées. Al Qaïda tout d’abord, qui a su profiter de l’affaiblissement du régime de l’ancien président Saleh pour tendre sa domination dans le pays, résistant pour le moment aux bombardements et autres opérations militaires de l’armée yéménite. Ensuite, et c’est plus souvent le cas, les tribus yéménites ont souvent recours à ce moyen pour faire pression sur le gouvernement ou régler des conflits personnels. Un défi de taille attend sur ce point le gouvernement du nouveau président président Abd Rabbo Mansour Hadi.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise