Russie : L’adhésion à l’OMC, la cure qu’il fallait

La Banque Mondiale a publié hier mercredi 28 mars 2012 un rapport qui fait miroiter un avenir radieux pour l’économie russe suite à l’adhésion du pays à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

La Russie, qui faisait partie avec l’Algérie et l’Iran, des dernières grandes économies de la planète à ne pas faire partie de cette organisation de régulation du commerce international, fera officiellement son entrée à l’OMC au second semestre de cette année, après 18 ans de discussions délicates. Selon la Banque Mondiale, cette adhésion lui permettra de bénéficier à moyen terme de presque 50 milliards de dollars de PIB de plus par an, soit l’équivalent de 3.3% de croissance. L’amélioration du climat des investissements et l’ouverture des marchés étrangers  qui devraient accompagner l’adhésion russe à l’OMC permettront au pays à long terme de voir ce gain se hisser à hauteur de 11% de son PIB par an, soit le triple de sa croissance annuelle actuelle. Le rapport de la Banque Mondiale explique ces chiffres, que certains peuvent accueillir et peut-être à juste titre avec scepticisme, par l’amélioration de la compétitivité de la majorité des secteurs suite à la baisse du coût et à l’amélioration de la qualité des entrants, 72% des gains de l’économie russe, par l’amélioration de l’accès des entreprises russes aux marchés étrangers, 10% des gains, et par la baisse des tarifs douaniers, 18% des gains.

Avec un PIB qui franchira pour la première fois cette année la barre des 2 000 milliards de dollars selon la Banque Mondiale, la Russie devrait devenir la neuvième économie mondiale en dollars courants derrière les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la France, le Brésil, le Royaume-Uni et l’Italie.