Un an après les faits, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a publié hier jeudi 29 mars 2012 son rapport, rédigé par la socialiste néerlandaise Tineke Strik, sur la mort en Méditerranée de réfugiés qui tentaient de fuir la Lybie, en guerre, pour l’Italie. Ce rapport met en cause les responsabilités de l’OTAN et l’Italie.
Le 26 mars 2011, 72 passagers avaient embarqué dans un canot pneumatique pour échapper à la guerre qui venait de se déclarer contre le colonel Kadhafi. Sans eau, ni nourriture, le canot pneumatique aurait lancé plusieurs appels de détresse qui auraient été reçus par des navires de pêche, un hélicoptère militaire et un important bâtiment de la marine, information déjà révélée à l’époque par le quotidien britannique The Guardian. Dans cette zone dont l’OTAN affirmait avoir le contrôle, une frégate espagnole et un navire italien de l’Otan se seraient également trouvés dans les parages du canot et le rapport des parlementaires européens confirme également les témoignages des rescapés selon lesquels un hélicoptère serait entré en contacts avec eux, leur aurait jeté de l’eau et des biscuits et ne se serait plus jamais manifesté. Après quinze jours de dérive en Méditerranée, le canot pneumatique échouera sur les côtes libyennes avec seulement neuf survivants à son bord.
Le rapport de l’APCE accuse donc l’OTAN de négligence pour ne pas avoir transmis les informations relatives au bateau en détresse à tous les vaisseaux placés sous son contrôle. Le Centre de coordination de sauvetage maritime italien est pour sa part accusé d’avoir diffusé l’alerte sans s’assurer de la prise en charge effective de l’embarcation en détresse.
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