Grande Bretagne : Le MI6 britannique et une affaire de bakchichs…

Le journal d’information anglais The Guardian vient de révéler que le MI6, les services de renseignements britanniques, auraient proposé 1.6 millions de dollars US environ à Abdelhakim Belhadj, actuel chef du conseil militaire de Tripoli pour son silence dans une sombre affaire dans laquelle il aurait été l’objet d’un témoignage de « relations cordiales » entre les britanniques et le régime Kadhafi.

L’affaire pourrait faire grand bruit. Selon le quotidien londonien, Abdelhakim Beladj, djihadiste et ancien dissident libyen, ainsi que sa femme auraient été transférés par avion en 2004 de Bangkok vers la Libye avec la collaboration du Royaume-Uni. Les avocats d’Abdelhakim Beladj accusent les autorités britanniques, plus particulièrement Sir Mark Allen, chef du contre-terrorisme au MI6 au moment des faits, de complicité de torture et de faute dans l’exercice de la fonction publique. Ces accusations sont renforcées par la découverte à Tripoli d’une lettre datée du 18 mars 2004, quelques jours avant une réception en grande pompe du Premier ministre britannique de l’époque Tony Blair en Libye, écrite de la main de Sir Mark Allen à l’intention de l’ancien chef des renseignements du colonel Kadhafi dans laquelle il reconnaît la remise d’Abdelhakim Beladj au régime Kadhafi et assure ce dernier de la fidélité inébranlable de la Grande-Bretagne.

Les retombées de cette affaire risquent d’être considérables. En plus d’une audition devant la justice des plus embarrassantes pour le MI6, de nombreux ministres du parti des travaillistes, dont l’ancien ministre des affaires Jack Straw, pourraient être impliqués.