Washington perd de son influence régionale…

Le sixième sommet des Amériques s’est achevé hier dimanche 15 avril  dans le port caribéen de Carthagène en Colombie sans déclaration finale.

Isolé sur les questions de la réintégration du Cuba dans l’OEA et de la légalisation de la drogue, le président américain Barack Obama n’a pu que constater la perte d’influence de son pays dans la région.

Les Etats-Unis n’ont eu autre recours que leur véto pour empêcher la réintégration de Cuba à l’OEA (Organisation des Etats Américains) demandée par la trentaine de dirigeants des pays de cette organisation réunis pour le sommet. L’attitude américaine, seul contre tous mais qui arrive quand même à s’imposer, a exaspéré les autres pays et met en péril cette rencontre continentale.

Les pays de l’Alba (Alliance Bolivarienne pour les Amériques), un groupe qui rassemble Cuba et ses alliés et du Venezuela, d’Equateur et de Bolivie, par l’intermédiaire du ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro, ont en effet menacé de boycotter le prochain sommet si les Etats-Unis ne revoyaient pas leur position sur Cuba.

De plus, après des décennies de lutte et malgré 8 milliards de dollars investis depuis 2000 par les Etats-Unis dans la lutte contre la drogue, force est de constater l’inefficacité du programme comme en témoignent les 20 000 morts l’an dernier en Amérique centrale suite aux violences liées aux cartels de la drogue. De nombreuses voix menées par le socialiste bolivien Evo Morales et le conservateur mexicain Felipe Calderon, las des violences, se sont élevées, sous l’œil réprobateur de Barack Obama, en faveur d’une légalisation du trafic de drogue.