Inde : La croissance se distingue par sa faiblesse

5,3 %. Tel est le taux de croissance annuel de l’économie indienne au premier trimestre 2012, rendu public jeudi. C’est le plus faible depuis 2003.

Selon les prévisions les moins optimistes, la croissance du PIB au premier trimestre 2012, donc dernier trimestre de l’année fiscale, ne pouvait descendre sous la barre des 5,5 %. Et, la moyenne des analyses était même de 6,1 %. Mais, à la clôture de cette période, c’était une grande désillusion. L’Inde subit les conséquences de la régression du secteur manufacturier. Celui-ci a reculé de 0,3 % lors des trois premiers mois de 2012 en comparaison à la même période l’année dernière. Tout cela a abouti à une croissance du PIB sur la dernière année fiscale, close en fin mars, de 6,5 %. Encore un mauvais record pour la puissance émergente, cette croissance étant la plus faible depuis les 4 % de l’année fiscale 2002 – 2003. Comme si cela ne suffisait pas, la roupie a choisi ce moment précis pour se fragiliser. La monnaie indienne poursuit sa descente aux enfers : hier, elle signait une nouvelle contre-performance en s’échangeant à un taux supérieur à 56,5 roupies pour un dollar américain. Depuis début 2012, la roupie a perdu 14 % de sa valeur. Résultat : l’inflation est de 7 % présentement.

Cette situation a influé sur les prévisions pourtant sur la nouvelle année fiscale 2012 – 2013. Selon les économistes, la croissance du PIB sera fort probablement comprise entre 6 et 6,5 %. Un taux nettement inférieur aux ambitions du gouvernement indien, lequel table sur 7,5 %. Mais, pour l’heure, les autorités politiques ne disposent pas d’assez de budget pour favoriser la progression du PIB.