Une délégation de la CPI est arrivée hier en Libye. Sa mission est de négocier la libération des membres d’une de ses équipes accusés d’espionnage pour avoir tenté d’échanger des documents avec Seif al-Islam Mouammar Kadhafi.
Ils seraient au nombre de quatre à être retenus en Libye : Melinda Taylor, l’avocate australienne chargée de la défense de Seif al-Islam devant la CPI, Helen Assaf, son interprète libyenne, et deux hommes, un russe et un ressortissant espagnol. Alors qu’elle rendait visite à son client détenu à Zenten à 170 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, Melinda Taylor a été arrêtée pour avoir tenté de remettre à Seif al-Islam des documents que les autorités libyennes considèrent comme un danger pour la sécurité du pays. Il s’agirait notamment, selon le commandant de la brigade de Zenten d’une lettre de Mohamed Ismaïl, l’ancien bras droit de Seif al-Islam actuellement en fuite et d’une lettre non signée adressée à la CPI dans laquelle le fils Kadhafi affirme être maltraité en Libye. Helen Assaf est elle détenue pour avoir dissimulé un appareil photo. Les deux hommes seraient restés de leur propre chef. L’Etat libyen a l’intention de demander à la CPI une levée de l’immunité de l’avocate de manière à ce qu’une enquête officielle puisse être menée.
Cette affaire est un nouvel épisode de la bataille que se livrent l’Etat libyen et la CPI pour juger Seif al-Islam Mouammar Kadhafi. En début mai, les autorités libyennes ont déposé une requête pour contester la compétence de la CPI pour juger Seif al-Islam. Mais elles doivent d’abord convaincre les anciens combattants rebelles de Zenten qui, pour l’heure, refusent encore de leur livrer Seif al-Islam.
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