Un avion avec à son bord 127 ressortissants sud-soudanais en situation irrégulière a décollé de l’aéroport international de Ben Gourion à Tel Aviv vers le Sud-Soudan dans la nuit de dimanche à lundi. Il s’agit de la première vague d’expulsion des clandestins africains. Et les autorités israéliennes ne comptent pas s’arrêter là.
La justice israélienne a déjà donné son feu vert à l’expulsion de 1 500 sud-soudanais et de 2 000 ivoiriens en situation irrégulière. Les expulsés auraient accepté librement de quitter le territoire israélien après avoir reçu une prime au départ de 1 200 dollars US par adulte et de 500 dollars US par enfant. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï, chef du parti ultra-orthodoxe à l’origine du durcissement face aux migrants, a qualifié la première phase de rapatriement de succès. La campagne d’arrestation de clandestins, lancée il y a de cela une semaine, s’est poursuivie hier dimanche. Le ministère de l’Intérieur estime à 60 000 le nombre d’immigrants africains en situation illégale dans le pays. Ils proviennent essentiellement du Soudan, du Sud-Soudan et d’Erythrée. Près de 200 agents israéliens sont chargés d’arrêter les clandestins sud-soudanais et ivoiriens pour expulsion. Pour l’heure, en effet, Israël ne peut expulser que les ressortissants du Sud-Soudan et de la Côte d’Ivoire, pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques.
Le durcissement de l’attitude du gouvernement vis-à-vis des clandestins africains est plutôt bien perçu dans le pays où il ne soulève que peu de contestation. Le cabinet du Premier ministre s’est d’ailleurs vanté de n’avoir enregistré que 38 entrées illégales dans le pays ce weekend, soit le chiffre le plus bas pour un weekend enregistré depuis des années.
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