La Turquie a exigé et obtenu une réunion extraordinaire de l’Otan au sujet de son avion militaire abattu vendredi par les forces syriennes. Depuis, les deux parties s’entredéchirent dans une guerre de mots.
Pour Ankara, il s’agit d’un acte « hostile au plus haut point ». Et à Damas de répondre, « l’avion militaire turc a violé l’espace syrien », a déclaré Jihad Makdessi, porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères. La même autorité a ajouté que son pays « ignorait » la nature de la cible. Des explications immédiatement balayées par la Turquie, affirmant que son appareil volait dans l’espace aérien international. Ankara s’est donc saisi de l’article 4 du traité fondateur de l’Otan pour convoquer une rencontre. Le texte permet à chaque membre se sentant menacé dans son intégrité territoriale, sa sécurité ou son indépendance politique de porter la question à l’attention de tous les alliés. La réunion aura donc lieu aujourd’hui mardi, devant les 28 ambassadeurs des Etats membres de l’Otan. Ankara va exposer sur l’incident.
Cette question ne sera pas facile à régler pour l’Otan. Avant la tenue de la réunion, la Turquie s’est plainte qu’un de ses avions de sauvetage a été la cible des tirs de l’armée syrienne. Pourtant, ce n’était qu’une mission en mer turc afin de retrouver les pilotes du F-4 Phantom. Ankara a ainsi dû appeler les autorités syriennes pour que l’attaque s’arrête. Selon certains experts de nationalité russe, l’avion turc abattu avait réellement pour objectif de tester l’efficacité de la défense anti-aérienne syrienne, un matériel russe. Ce qui a été prouvé.
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