Des réserves de devises de 150 milliards de dollars et l’incapacité des importateurs de pétrole à résister à la hausse des cours qui devrait survenir. Voilà les armes sur lesquelles se base l’Iran pour contrecarrer le boycottage pétrolier décidé à son encontre par l’Europe et les Etats-Unis.
Cet embargo approuvé en janvier pour contraindre l’Iran à renoncer à son programme nucléaire, que les occidentaux soupçonnent d’avoir des visées militaires, est officiellement entré en vigueur hier. Les autorités iraniennes ont décidé de s’exprimer à cette occasion pour affirmer leur détermination et leur capacité à faire face. Sur le site internet du ministère du Pétrole, son premier fonctionnaire Rostam Qasemi a affirmé que le brut iranien continuait à se vendre sur le marché international. En plus des réserves de devises de 150 milliards de dollars, le gouverneur de la Banque centrale iranienne a annoncé de son côté la mise en œuvre de nouveaux programmes pour contrecarrer les sanctions.
Les pays européens et les Etats-Unis y sont également allés de leurs discours pour se féliciter de l’entrée en vigueur des sanctions pétrolières et affirmer leur détermination à faire plier l’Iran. Malgré les déclarations des autorités iraniennes, les nouvelles sanctions devraient peser lourd sur l’économie du pays. Cette année, selon les estimations européennes, les exportations de pétrole brut iranien, qui représentent la moitié des revenus de l’Etat, ont baissé de 40%. Une inflation de 20% accompagne la chute du rial, la monnaie nationale, alors que des dizaines de milliers d’iraniens ont perdu leur emploi depuis l’application des sanctions économiques.
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