Le ministère irakien du pétrole a annoncé hier qu’elle annulait l’autorisation accordée à la société américaine Chevron de travailler en Irak en raison d’un contrat que celle-ci a passé avec les autorités de la région autonome du Kurdistan.
Le jeudi dernier, Chevron annonçait avoir racheté à la compagnie indienne Reliance deux blocs pétroliers dans le Kurdistan, sans en référer au gouvernement central irakien.
Or Bagdad estime que tous les contrats pétroliers sur l’ensemble du territoire doivent lui être soumis peine d’être considéré comme illégal. Le gouvernement central a à de nombreuses reprises par le passé émis cette menace à l’encontre des entreprises étrangères dans le pays, notamment des compagnies françaises. Chevron semble ainsi être passé à l’acte de manière délibéré connaissant parfaitement les conséquences. Et les raisons de ce choix sont facilement compréhensibles. Les contrats avec le Kurdistan présentent plus d‘avantages que dans le sud du pays. Dans la région autonome, le paiement des compagnies pétrolières se fait de manière classique sur la base de partage des bénéfices alors que leurs gains dans le Sud du pays sont de 2 dollars par baril, et encore, uniquement après avoir produit une quantité donnée de pétrole.
Chevron n’est pas la seule compagnie pétrolière à être arrivée à ce constat puisqu’elle emboîte le pas à son concurrent ExxonMobil. Celui-ci a déjà signé avec la région autonome du Kurdistan un contrat d’exploration pétrolière dans six zones dont deux sont disputées par les autorités régionales kurdes et par Bagdad. Ce contrat aurait pu, selon une déclaration le mois passé du Premier ministre Nouri al-Maliki, conduire à la guerre avec le Kurdistan.
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