La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a publié la semaine dernière un rapport qui présage un affaiblissement des investissements des pays de la zone euro vers plusieurs pays de la zone méditerranéenne MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
La BERD explique cette baisse par les effets de la crise de la zone et par les incertitudes politiques que présentent les pays méditerranéens. Selon ce rapport, du fait de la dépendance des pays en question vis-à-vis de la zone euro, la croissance devrait cette année baisser de manière générale. Le rapport en présente quelques prémices. En Tunisie, le regain de l’activité touristique et ce lui timide des IDE (Investissements Directs Étrangers) depuis le début de l’année ne parviennent pas à compenser la baisse de l’activité industrielle dépendant des commandes de la zone euro. Même son de cloche pour le Maroc et pour la Turquie. Après une augmentation de 16% entre 2010 et 2011 pour s’établir à 38.94 milliards de dollars, et ce malgré la crise économique, l’état des IDE sera particulièrement représentatif de la situation que prédit la BERD.
La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) explique cette baisse des IDE par une tendance des pays de la zone euro à rapatrier les investissements étrangers afin d’améliorer leur balance des paiements, dynamiser leurs créations d’emploi et leur tissu industriel. Les troubles politiques, particulièrement Tunisie, en Libye, en Egypte et en Syrie, devraient les faire baisser de manière prononcée. D’autres pays, tels que la Turquie et Israël devraient mieux s’en sortir.
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