Syrie : Les armes chimiques, excuse pour une intervention militaire ?

Le président américain Barack Obama a durcit le ton contre la Syrie lundi dernier en déclarant que l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad pourrait ouvrir la voie à une intervention militaire. La Russie et la Chine ont tenu dès le lendemain à relativiser cette menace en réaffirmant qu’elles s’opposeraient à toute intervention militaire étrangère en Syrie, dans le respect de la charte de l’ONU.

La perspective d’une circulation d’armes chimiques sans contrôle au Moyen-Orient, notamment entre les mains d’activistes tels que les chiites libanais du Hezbollah, hante les Occidentaux, particulièrement les États-Unis ? Et ce, depuis la reconnaissance implicite le mois dernier par le ministre syrien des Affaires étrangères d’un stock de telles armes dans le pays. La Syrie détiendrait des gaz neurotoxiques VX, du sarin et du tabun. Le site internet américain Global Security affirme que la Syrie compterait pas moins de quatre sites d’armes chimiques au nord de damas, près de la ville de Homs, à Hama et près du port méditerranéen de Lattaquié. Ce renforcement de la tension dans la crise syrienne survient alors que le vice-Premier ministre et ministre du Commerce syrien Qadri Jamil, en visite hier mardi à Moscou, a, pour la première fois, évoqué des négociations avec un éventuel départ du Bachar al-Assad. La nouvelle a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par Washington.

Pour la Chine et la Russie, une hypothétique utilisation d’armes chimiques ne serait qu’un prétexte pour les États-Unis pour créer un nouveau conflit qui s’étendrait bien au-delà des frontières syriennes.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise