Le Conseil national de sécurité afghan s’est réuni hier soir à la demande du président Hamid Karzaï pour discuter de mesures à adopter pour mettre un terme aux attaques de policiers ou de soldats afghans contre les membres de la coalition internationale.
Ces attaques anciennement appelées « Green on blue » viennent d’être rebaptisées « Insider Attacks ». Elles ont entraîné la mort d’au moins 40 soldats de la coalition depuis le début de l’année et représentent pour les États-Unis 10% des pertes qu’ils ont eues à déplorer toujours depuis le début de l’année. Les talibans reconnaissent volontiers que c’est une stratégie qu’ils commencent vivement à encourager. Leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, a annoncé qu’elle était inscrite dans l’agenda de leurs opérations militaires pour cette année. Et si ces attaques se produisent si souvent c’est principalement en raison d’une désorganisation de l’armée de l’armée afghane au moment du recrutement. Avec en ligne de mire le nombre de 352 000 à atteindre pour les membres des forces de sécurité afghanes pour réussir à passer la période de transition après le départ des forces étrangères, l’armée n’a pas le temps de se livrer à un examen correct des profils et des antécédents des nouvelles recrues.
En attendant un remaniement au niveau afghan, la coalition édite ses propres réformes. L’ISAF, le bras armé de l’OTAN en Afghanistan, oblige désormais tous ses soldats à avoir leurs armes prêts à servir sur eux en permanence. De même, l’instauration d’ « anges-gardiens », des soldats chargés de protéger leurs frères d’armes contre des menaces intérieures, devient de plus en plus prisée, surtout par les États-Unis.
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