Le Liban impuissant devant la propagation du conflit syrien

Des affrontements à coup de lance-roquettes ont opposé depuis lundi dernier, jour de la fête de la fin du ramadan, les sunnites opposés à Bachar al-Assad du quartier de Bab el-Tebanneh aux alaouites chiites favorables au pouvoir de Damas du Quartier de Jabal Mohsen dans Tripoli, la capitale septentrionale du Liban.

A forces de négociations, des parlementaires tripolitains sont bien parvenus à faire convenir un cessez-le-feu entre les belligérants mais celui-ci peine à être respecté. Des tirs ont continué à être entendus et au moins un mort a déjà été recensé depuis. Les affrontements de cette semaine sont les troisièmes en quelques mois dans la capitale septentrionale du Liban.  Pour les parlementaires de Tripoli, cela ne fait aucun doute, le régime de Bachar al-Assad est derrière ces conflits et c’est lui qui fournirait les armes pour l’alimenter. Cette région du Liban a toujours été fortement influencée par les évènements se déroulant chez le voisin syrien. Elle a accueilli de nombreux réfugiés depuis le début du conflit et, selon le régime de Damas, sert de base arrière aux terroristes, appellation qu’il donne aux combattants de l’Armée syrienne libre.

La classe dirigeante libanaise affiche une sérénité à toute épreuve et affirme que les tentatives syriennes pour déstabiliser le Liban depuis Tripoli n’aboutiront pas. Pour les élus de la ville concernée, le discours est légèrement différent. L’on y affirme que les escarmouches à répétition ne s’arrêteront qu’avec la chute de Bachar al-Assad ou avec un changement de gouvernement libanais en faveur d’un autre plus à même de défendre les intérêts de sa population.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise