Dans sa détermination à régler le conflit par la manière forte, la Syrie est de plus en plus isolée. L’Égypte, et même son plus fervent allié l’Iran, prônent une résolution négociée au conflit qui ébranle le pays depuis la mi-mars 2011.
Les sons de cloche deviennent discordants entre le président syrien Bachar al-Assad et l’Iran, dont un émissaire lui a remis une invitation pour le sommet des Non-alignés. Face à ce qu’il continue à appeler un complot étranger ourdi par des pays occidentaux et des États de la région pour déstabiliser le pays, Bachar al-Assad a réaffirmé sa détermination à vaincre par la force. Un discours qui a été repris dans l’esprit par son ministre des Affaires étrangères Walid Moualem. Par contre, dans le même temps, son principal allié, l’Iran, mettait de l’eau dans son vin. Le Chef de la Commission parlementaire de son ministère des affaires étrangères Alaeddine Boroujerdia estimait que le dialogue devenait la seule issue possible étant donné que l’option armée semblait avoir montré ses limites. Le Caire n’a pas hésité à bondir sur l’occasion, avançant l’idée de la mise ne place d’un groupe de contact régional sur la Syrie qui comprendrait l’Égypte, comme médiateur, la Turquie et l’Arabie saoudite, alliées des rebelles, et l’Iran, allié de la Syrie, comme le réclamait l’ancien émissaire des Nations Unies et le Ligue Arabe pour la Syrie, le ghanéen Kofi Annan.
En attendant, sur le terrain, la situation est toujours dans l’impasse. Les forces du pouvoir de Damas sont accusées d’avoir perpétré un massacre dans la ville de Daraya et faute de place, la Turquie a temporairement décidé de ne plus accueillir de réfugiés syriens sur son sol.
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