Un vaste exercice naval coercitif

Depuis dimanche dernier et jusqu’au 27 septembre prochain, une trentaine de pays menés par les États-Unis mèneront un exercice naval autour du détroit d’Ormuz. L’exercice est un avertissement direct à l’Iran qui menace de fermer ce passage par lequel passe une grande partie du pétrole mondial.

Le message s’adresse à l’Iran mais également aux alliés des États-Unis qui témoignent par là de l’engagement américain dans la préservation des intérêts communs. Hier lundi, l’officier Greg Raelson de la Vème Flotte américaine basée à Bahreïn a précisé que cet exercice, le premier international et le plus important dans cette région, se déroulait dans le Golfe, en mer d’Oman et dans le Golfe d’Aden, mais pas dans le Golfe d’Ormuz lui-même. L’exercice simule une réponse des navires militaires à une attaque sous la forme d’un minage des eaux internationales. Les États-Unis et leurs alliés peuvent dans ce cas de figure compter sur les sous-marins américains déjà déployés dans ce secteur et capables de détecter et de détruire les mines navales iraniennes.

Le fait que le lancement de cet exercice militaire survienne en même temps qu’une nouvelle menace de l’Iran, par le commandant en chef des Gardiens de la révolution le général Mohammad Ali Jafari, de fermer le détroit d’Ormuz en cas de conflit contre lui semble n’être qu’un hasard du calendrier. Le 10 septembre déjà, le New-York Times avait évoqué l’exercice de déminage actuellement en cours comme un moyen de pression pour pousser l’Iran à négocier sérieusement sur son programme nucléaire.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise