L’Europe est en passe de traverser une série d’agitations comme celles qui secouent le monde arabe. Si les causes de ces agitations dans le monde arabe sont plus politiques, en Europe elles risquent d’être économiques et sociales.
Le problème de l’emploi des jeunes, qui a été l’un des premiers slogans des contestataires tunisiens, est également d’actualité en Europe. Les différentes formules contractuelles à court terme mises en place pour permettre aux jeunes de travailler n’ont permis qu’aux entreprises d’utiliser une main d’œuvre à court terme sans pour autant, dans la plupart des cas, aboutir à un contrat de travail en bonne et due forme. A cela s’ajoute les mesures d’austérité envisagées par plusieurs Etats européens en raison de la situation économique qui se dégrade de plus en plus.
Le récent revers électoral du gouvernement espagnol apparaît comme une sanction de sa gestion de la crise. La dette italienne, avec plus de 2 500 milliards de dollars US, est cinq fois supérieure à celle de la Grèce. Une hausse des taux sur cette dette provoquerait une crise que l’Europe n’aurait pas les moyens de supporter. En plus des problèmes de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, l’on pourrait parler d’un second peloton dans lequel l’Espagne, l’Italie et la France ne se montrent pas plus rassurantes. La France dont le déficit en 2010 vient immédiatement après la Grèce, l’Irlande, l’Espagne et le Portugal inquiète également. Les banques européennes inquiètent elles aussi . La performance de leurs actions décroche d’environ 30% de leurs contreparties américaine et des pays en voie de développement depuis le début de l’année.
Ainsi les remous sociaux, les déficits des finances publiques et la qualité des banques créent un cocktail qui pourrait se révéler explosif pour la zone Europe.
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