FMI : L’Afrique peut-elle rêver de le diriger ?

Le  poste vacant au sommet de la finance mondiale attise beaucoup de postulants de par le monde entier dont l’Afrique. Bien avant que DSK ne jette officiellement l’éponge, le monde politique s’exprimait déjà quant à sa succession. Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan, signait, par exemple, un communiqué mentionnant que « l’Afrique du Sud souhaite qu’un candidat d’un pays en voie de développement puisse avoir la chance d’être directeur général du FMI ». Etant seul pays africain membre du groupe informel des « BRICS », la nation arc-en-ciel se positionnait à la fois pour son continent et pour les puissances émergentes à propos de cette question. D’ailleurs, comme pour faire d’une pierre deux coups, ce pays soutiendra, sans aucun doute, la candidature de son ancien ministre des Finances, Trevor Manuel, si celle-ci se confirmait.

Néanmoins, bien que l’Afrique reste la plus grande bénéficiaire des programmes du FMI, elle ne semble pas assez peser pour présider à la destinée d’une telle institution. Ni même les puissances émergentes en dehors du continent noir comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. Car, de par son histoire, le FMI est lié aux pays développés. Institution créée au lendemain de la seconde guerre mondiale en compagnie de la Banque Mondiale, elle avait pour mission première de relever l’économie européenne de l’après-guerre alors au plus bas. Ainsi, sa direction revient traditionnellement à un ressortissant européen tandis que celle de la Banque Mondiale, à un américain. C’est pourquoi, de plus en plus, le nom de Christine Lagarde, ministre française des Finances, revient sur bien de lèvres. A moins d’une surprise, l’Afrique a donc peu de chances.

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