USA : un imprévu nommé Sandy

Alors que l’élection présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite à neuf jours du scrutin, l’ouragan Sandy menace de changer la donne en troublant la participation dans les Etats où le vote par anticipation a déjà démarré.

L’ouragan devrait atteindre les côtes américaines tôt mardi matin après avoir  provoqué de nombreux dégâts dans les Antilles ainsi qu’une soixantaine de morts. Les perturbations qu’il devrait entraîner pour l’élection se situent à deux niveaux. Dans la campagne tout d’abord. Les deux candidats ont annulé de nombreuses réunions électorales. Mitt Romney a annulé les réunions qu’il devait tenir hier dimanche en Virginie pour privilégier des déplacements dans le Midwest avec des rencontres dans l’Ohio, l’Iowa et le Wisconsin, dans le nord à la frontière canadienne. Le président sortant a pour sa part annulé deux déplacements qu’il devait faire dans l’Ohio et la Virginie et a avancé à hier soir son départ pour la Floride où il doit tenir une réunion électorale dans la matinée. Mais le plus gros risque pour la tenue de l’élection est l’annulation du vote par anticipation. C’est déjà le cas dans l’Etat du Maryland où le gouverneur Martin O’Malley l’a annulé pour ce lundi en raison des conditions météorologiques, de même qu’en Caroline du Nord. Sandy pourrait également influer sur le vote en Virginie, en Pennsylvanie et dans le New Hampshire, des Etats très disputés qui, même s’ils ne permettent pas le vote par anticipation, autorisent le vote par correspondance sur justificatif. Des retards et incidents dans la distribution du courrier pourraient ainsi survenir.

Les envois de courriels de levée de fonds aux habitants des zones en danger ont été suspendus. Le camp démocrate pourrait être plus lésé par Sandy que le camp républicain.                      Le vote par anticipation est très prisé par la classe moyenne américaine, réputée de filiation démocrate.