EAU : l’Eurofighter en phase de prendre le pas sur le Rafale français

Le fabricant d’armes britannique BAE Systems a annoncé hier mercredi avoir répondu  à l’appel d’offres lancé par les forces aériennes des Emirats Arabes Unis. Il devrait entrer prochainement en négociation pour lui proposer l’avion de combat Eurofighter.

Cette annonce survient après la visite mardi dans le pays du Premier ministre britannique David Cameron, une visite qui s’est soldée par l’engagement d’une étroite collaboration entre les deux pays sur les industries des nouvelles technologies, encore loin d’un contrat en bonne et due forme. L’Eurofighter est le produit d’un consortium formé par le Britannique BAE Systems, le groupe européen EADS et l’italien Finmeccanica Dassault. L’avion britannique profite des tergiversations françaises. Longtemps soutenu par l’ancien président Nicolas Sarkozy, la vente des avions Rafale aux Emirats Arabes Unis n’a jamais abouti. Devant la longueur des négociations et l’indécision des Emirats, Eurofighter avait annoncé voilà un an qu’il envisageait de répondre à l’appel d’offre d’Abu Dhabi, le gouvernement français n’y voyant qu’une manœuvre émirati pour revoir les prix à la baisse. Les britanniques espèrent bien prendre leur revanche sur l’avion français qui lui a « piqué » en janvier dernier un marché avec l’armée de l’air indienne de 126 appareils.

Le nouveau gouvernement français a décidé de revoir sa stratégie avec les Emirats, relayant le dossier des Rafales au second plan. Celui-ci n’a même pas été évoqué par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de sa visite dans le pays le mois dernier.  La priorité des nouveaux dirigeants est de rétablir les relations avec Abu Dhabi, que le dossier des Rafales aurait mis à mal. Le ministre avance le chiffre des dépenses militaires émiraties en France qui sont passées en dix-huit mois de 70% de leurs dépenses totales à 10%.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise