Israël/Gaza : l’ombre d’une nouvelle guerre ouverte s’éloigne

Après cinq jours d’escalade de la violence, israéliens et palestiniens se sont fait savoir par l’intermédiaire de l’Egypte qu’ils souhaitaient en rester là, à condition que l’autre camp fasse de même.

L’on était pourtant très proche d’une nouvelle guerre entre Gaza et Israël. L’on peut toutefois espérer une trêve durable côté palestinien car le souhait d’une accalmie a été formulée par de nombreux groupes palestiniens, dont le Djihad islamique, en plus du Hamas officiellement au pouvoir, sur demande d’Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du gouvernement à Gaza. Mais si Israël affirme ne pas être intéressé par une escalade de la violence, le ministre de la Défense Ehud Barak a déclaré à la presse que le pays n’en restera pas là, en référence à la pluie de roquettes qui s’est abattue sur le pays ces derniers jours. Le Premier ministre israélien benjamin Netanyahu a entamé des consultations avec le cercle proche de ses ministres à Jérusalem sur la tactique à adopter pour la suite. Certains d’entre eux seraient partisans de la reprise de l’assassinat ciblé des dirigeants du Hamas.

Cette accalmie annoncée ne marque évidemment pas une résolution du conflit latent depuis la prise du pouvoir par les islamistes du Hamas à Gaza en 2007. La trêve est plus fragile que jamais. Elle avait craqué cette fois-ci après que quatre soldats de Tsahal qui patrouillaient le long de la ligne de démarcation avec la bande de Gaza aient été blessés samedi. Depuis cinq jours, les tirs de blindés et les raids aériens israéliens ont fait six morts palestiniens dont quatre civils et blessés 40 personnes. Dans le même temps, les palestiniens ont tiré un total de 119 roquettes sur Israël. Hier encore, aux premières heures de la journée, l’aviation israélienne a effectué trois raids sur Gaza. Selon un communiqué de l’armée, ces raids ciblaient un entrepôt d’armes et deux sites utilisés pour des tirs de roquettes.