En janvier prochain, de nouvelles mesures fiscales doivent entrer en vigueur aux Etats-Unis. Classe politique, industriels et ménages attendent de constater les effets de l’augmentation des impôts qui doit survenir à ce moment, d’autant plus que ceux-ci sont actuellement à un niveau historiquement bas.
Le « mur » de janvier doit marquer un tournant dans la politique de réduction du déficit national qui atteint un niveau alarmant. La baisse de près de 10% des dépenses publiques prévue par le gouvernement devrait s’accompagner selon le Tax Policy Center d’une hausse de 20% des impôts pour les ménages. Mais le projet n’est pas encore finalisé, les républicains étant toujours opposés au relèvement des impôts pour les 2% d’Américains les plus riches exigé par le président Barack Obama. Janvier prochain sera donc un tournant pour les Etats-Unis qui, pour le moment, sont le troisième pays le moins imposé de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) après le Chili et le Mexique avec seulement 25.1% de prélèvements obligatoires sur la richesse nationale, le Produit Intérieur Brut, contre par exemple 44.2% en France. Les avantages fiscaux, à l’image de la déduction par les ménages des intérêts d’emprunts sur l’achat de leur logement de leurs revenus imposables, sont nombreux. Contrairement à la quasi-totalité des pays riches, les américains ne paient pas de TVA fédérale et de nombreux Etats et villes américaines ont une taxe sur la consommation inférieure, entre 5 et 10%, qui est par ailleurs régulièrement suspendue. Et en raison de la crise, le président Obama a même décidé une baisse des cotisations sociales.
La faiblesse des impôts serait même historique. La Maison Blanche affirme que les recettes fiscales du seul Etat fédéral sont à leur plus bas niveau depuis 1950. Et l’impôt sur le revenu pour les Américains les plus riches au plus bas depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990.
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