Les Gardiens de la révolution iraniens ont déclaré hier mardi avoir intercepté ces derniers jours sans le détruire un drone d’observation américain qui survolait son espace aérien. L’information a été démentie par la Ve flotte américaine basée à Bahreïn, qui est le commandement régional de la marine américaine.
Selon le communiqué iranien, l’engin a été intercepté par le système de contrôle des forces maritimes dès son entrée dans l’espace aérien iranien, quelque part au-dessus des eaux du Golfe. Selon l’amiral Ali Fasdavi, le drone serait de type « ScanEagle ». D’une envergure de 3 mètres, ce modèle de drone fabriqué par Boeing a un faible rayon d’action, une centaine de kilomètres à peine mais dispose d’une confortable autonomie qui lui permet de voler durant une vingtaine d’heures environ. La marine américaine l’utilise depuis 2005. La télévision iranienne a montré des images qu’elle a présenté comme étant celles de l’appareil intercepté et qui semblait intact. En plus de démontrer ses capacités de défense, l’objectif iranien est de maîtriser la technologie des drones. La République islamique affirme avoir commencé à répliquer le drone d’observation à longue portée et haute altitude RQ-170 Sentinel, dont un modèle américain avait été capturé un an auparavant, en plus des drones bombardiers qu’elle posséderait déjà.
Téhéran compte se servir de cette capture dans des procédures, et selon les juridictions internationales, contre les Etats-Unis qu’il a accusé ces dernières semaines d’avoir violé à huit reprises, depuis octobre dernier, son espace aérien avec des drones. Si les Etats-Unis avaient attribué la perte du drone RQ-170 il y a un an à un problème technique, ils affirment cette fois-ci n’avoir perdu aucun appareil dans la région ces derniers mois. Ils assurent même que leurs opérations dans la région, qui ne violent l’espace aérien d’aucun pays, se font en parfaite conformité avec le droit international.
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