Etats-Unis : les conseils de Christine Lagarde

La semaine dernière, Christine Lagarde a multiplié des interventions télévisées portant sur l’économie américaine. Dans ce cadre, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) a mis en garde Washington contre le mur budgétaire qui s’érige à l’horizon.

En plein débat sur le budget national, la Chambre des représentants, constituée d’une majorité républicaine et d’une minorité démocrate, tarde à aboutir à un accord : afin d’arriver à l’équilibre, la première famille politique soutient la diminution des dépenses ; quant à la seconde, elle souhaite hausser l’impôt des américains les plus riches.  Ainsi,  la patronne du FMI a été invitée, dimanche lors d’un entretien sur CNN, à donner son avis sur ce dialogue qu’on peut qualifier de sourds jusque là. Pour elle, les USA doivent augmenter les charges fiscales et, parallèlement, alléger les dépenses publiques. Cette recette contribuera à la réduction du déficit public. En tenant ce genre de propos, qu’elle traite d’ « approche équilibrée », Mme Lagarde a scrupuleusement pris le soin de ne frustrer aucun des deux camps. Plutôt, elle s’est projetée en avant avec la menace du mur budgétaire de janvier. C’est ce qui arrivera s’il n’y a pas d’accord d’ici là : la croissance américaine sera alors nulle l’année prochaine. Pour l’instant, le FMI table sur une progression du PIB américain de 2,1 % en 2013.

Républicains comme démocrates ne veulent en aucun cas ajouter des taxes à la classe moyenne américaine. C’est aussi là que réside un grand obstacle. Si ce mur budgétaire venait à s’ériger, il entraînera simultanément une hausse fiscale et une baisse dans les charges publiques. Pour la responsable du FMI, cette situation affectera la suprématie américaine. Elle a réaffirmé ses propos lors d’un autre entretien sur la BBC.