Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, l’Inspection générale des Finances vient d’ouvrir une enquête sur le patron d’EDF, Henri Proglio. L’institution française veut élucider les conditions de la signature d’un partenariat entre l’énergéticien français et la China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC).
L’organe de presse écrite a développé ce sujet dans son édition du mercredi 26 décembre. D’après ses informations, c’est le gouvernement français qui a commandé cette enquête auprès de l’Inspection générale des Finances. En novembre 2011, EDF s’engageait, sous l’égide de M. Proglio, dans un partenariat nucléaire avec la CGNPC. Mais, la nature des liens entre les deux parties n’a jamais été clarifiée. D’où, le rôle des « services de renseignements », cités par le Canard Enchaîné. Par la suite, M. Proglio aurait présenté aux administrateurs d’EDF à la date du « 11 avril », « un accord de coopération avec Pékin ». Il portait sur l’édification de centrales nucléaires. Mais, là où il y avait anguille sous roche, c’était au niveau du type de réacteurs utilisés dans ces constructions : ces équipements concurrençaient directement le fameux EPR d’Areva. Une situation qui a provoqué, d’après le journal, les critiques de l’Agence des participations de l’Etat. Finalement, le dossier a été bloqué « le 19 avril » après avoir été classé « confidentiel-défense » 3 jours plus tôt. Comme dernières nouvelles, EDF, Areva et CGNPC auraient signé « un accord confidentiel tripartite » le 19 octobre en marge d’une réunion du Conseil de politique nucléaire dirigée par le président français.
Ce n’est pas la première fois que le Canard Enchaîné fasse des révélations sur cette affaire. A ce propos, les précédentes ont été formellement démenties par EDF et Areva. Le journal satirique soutenait qu’EDF avait cherché à s’engager dans un partenariat avec CGNPC sans l’aval du gouvernement français.
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