En raison d’une affaire d’attributions de licences téléphoniques, Bharti Airtel et Vodafone sont sous le coup d’investigations judiciaires. Des soupçons de corruption planent sur le principal opérateur téléphonique indien et la succursale locale du géant britannique.
Les faits remontent à une décennie : en 2002 intervenait la vente des licences de téléphonie mobile de deuxième génération. C’est à cause de cette opération, qui s’est déroulée sous le gouvernement du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), que Bharti et Vodafone ont été accusés d’association de malfaiteurs. Ces allégations, contenues dans certains documents, sont parvenues au Bureau Central d’investigation. D’après ces sources d’information, Bharti et Vodafone ont bénéficié de « gains indus » suite à d’importantes pertes (150 millions de dollars) essuyées par l’Etat indien. Et, Shyamal Gosh, l’ancien Secrétaire d’Etat aux Télécommunications, serait, d’après l’accusation, à l’origine de ces déficits et, donc, de la malversation. Afin de réaliser son coup, il se serait arrangé avec Pramod Mahajan, l’ancien ministre des Télécommunications. Ce dernier a été tué par son frère en 2006.
Pour l’heure, Bharti Airtel et Vodafone se sont gardés de toute réaction. Mais, avant ces nouveaux développements, les deux opérateurs téléphoniques avaient toujours nié toute implication dans cette affaire. Celle-ci a repris de plus belle lorsque le Bureau central d’investigation a ordonné l’examen de l’attribution de toutes les licences téléphoniques de 2001 à 2007. Un an plus tard, en 2008, un nouveau scandale s’est produit lors de la vente aux enchères des licences téléphoniques. Cette opération a engendré des pertes de l’ordre de 39 milliards de dollars américains au gouvernement indien. Ainsi, après élucidation de la magouille, la Cour Suprême a annulé, en février dernier, pas moins de 122 licences téléphoniques attribuées à l’occasion.
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