En raison de la survenue d’un cas atypique de « vache folle » au Brésil, cinq pays ont décidé de suspendre toutes les importations de viande en provenance de ce pays. En réaction, le gouvernement brésilien pourrait amener le dossier à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Face à la presse mercredi dernier, la Secrétaire d’Etat brésilienne au Commerce extérieur a nommément cité les Etats qui se sont interdit d’importer la viande bovine d’origine brésilienne : il s’agit de l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, la Chine, le Japon et la Jordanie. Leur décision est intervenue après la confirmation, par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), de la mort d’une vache. Ce, pour cause d’une forme atypique d’encéphalite spongiforme bovine (ESB), pathologie communément appelée « maladie vache folle », en 2010. Bien que ce décès date de près de 3 ans, ces pays importateurs ont préféré être prudents. Devant cela, « le gouvernement (brésilien) étudie les mesures à adopter », a prévenu la même autorité. Dans cet ordre d’idées, il pourrait, « en dernière instance, déposer un recours auprès de l’OMC ». Ce qui sera le niveau le plus haut que peut atteindre ce conflit d’intérêt.
A propos des restrictions d’importations, la Jordanie a tout de même fait preuve de clémence, se limitant à ne rejeter que la viande provenant de l’Etat brésilien de Parana (sud). En effet, c’est dans cette région que le cas a été enregistré. Il convient de préciser que, d’après l’enquête épidémiologique menée après la mort de la vache, sa maladie serait due plutôt à son état de vieillesse qu’à une quelconque contamination. Ainsi, aucun autre cas n’aurait été détecté. En outre, l’OIE a affirmé, dans un récent courrier, que le Brésil figure parmi les pays « comportant un risque insignifiant » de développer l’EBS sur son territoire. Bonne publicité pour l’un des plus grands exportateurs de viande bovine au monde.
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