Ayant signé un contrat avec le Kurdistan irakien, l’américain ExxonMobil est en proie aux pressions récurrentes du gouvernement central irakien, qui ne reconnaît pas la validité de cet engagement. Ainsi, dimanche, le ministre irakien du Pétrole a demandé à la compagnie pétrolière de choisir entre l’un des deux partenaires.
« Bien sûr, (ExxonMobil) ne peut pas continuer avec les deux contrats. Par conséquent, il doit choisir entre coopérer dans le sud de l’Irak ou au Kurdistan » situé dans le nord du pays, a déclaré Abdel Karim Luaybi, devant la presse. Cette énième attaque ouverte fait suite à celle du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui a exigé la semaine dernière à la compagnie pétrolière américaine de respecter la constitution irakienne. La position d’ExxonMobil est des plus inconfortables dans la mesure où le Kurdistan irakien lui accorde toute sa confiance : son chef de gouvernement, Nechrivan Barzani s’était dit « sûr » jeudi dernier que l’américain honorera ses engagements dans la région, évoquant même la tension que cela a suscité avec Bagdad.
Depuis octobre 2011, ExxonMobil a paraphé un accord d’exploitation dans 6 zones du Kurdistan. Celles-ci font l’objet de revendications des autorités de Bagdad tout comme des kurdes. En réaction, le gouvernement central a toujours refusé de valider ces contrats. Avant cet engagement, ExxonMobil avait signé, en partenariat avec Shell, un contrat d’exploitation de la zone de Qourna-Ouest, relevant de l’autorité centrale irakienne. Mais, fin 2012, l’entreprise américaine a révélé sa volonté de céder sa participation à ce projet pour se focaliser sur d’autres activités dans le Kurdistan. C’est ce qui a déclenché toutes ces difficultés. Le pouvoir central irakien se considère comme partenaire de droit de toute découverte pétrolière faite sur son territoire, Kurdistan y compris.
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