Les autoritaires sanitaires russes ont décidé d’interdire momentanément toute importation de viande porcine ou bovine en provenance des Etats-Unis. Elles reprochent à ces produits de contenir de la ractopamine.
D’usage courant au pays de l’Oncle Sam, ce produit chimique sert à obtenir de la viande plus maigre et plus riche en protéines. Ainsi, la ractopamine est incorporée en tant qu’additif dans le bétail. A titre d’illustration, 60 à 80 % des porcins reçoivent des injections de ractopamine aux USA. En dehors de la première puissance mondiale, d’autres pays de par le monde y ont également recours à l’instar du Brésil et du Mexique. A l’opposé, la Russie, la Chine et l’Union Européenne considèrent que cette substance est illégale. Raison pour laquelle le Kremlin a décidé de mettre un haro sur les viandes en provenance des Etats-Unis. Depuis fin 2012, le système de vérification des viandes importées en Russie a été quelque peu modifié. En ce qui concerne la ractopamine, désormais, tous les produits doivent être munis d’un document certifiant de l’absence de cette substance. Dans le cas contraire, les viandes seraient soumises à des analyses physico-chimiques. Une disposition qui a encore été revue début février. Les autorités russes exigent dorénavant que les viandes arrivent impérativement avec le fameux certificat. Ce à quoi le département vétérinaire américain aurait refusé de se plier.
D’ailleurs, Washington a réagi à la position russe, traduisant sa déception par rapport aux nouvelles conditions d’importations : « les Etats-Unis sont très déçus que la Russie ait décidé de suspendre toutes leurs importations de viande américaine, qui est produite dans le respect des normes de sécurité les plus élevées au monde », a déclaré Ron Kirk, le représentant spécial au Commerce extérieur. Avant de rajouter que Moscou a refusé tout dialogue. La viande américaine ne représente pas le gros des importations russes. Elle pourrait donc facilement être remplacée.
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