Selon Ramin Mahmanparast, porte-parole du ministère iranien des Affaires Etrangères, ce pays développe un projet de conversion de l’uranium enrichi à 20 % en combustible. L’air d’un nouvel affront à la communauté internationale.
L’Iran ne cesse d’être asphyxié par les sanctions approuvées par les puissances mondiales, dont les Etats-Unis en tête de liste. Pas plus tard que la semaine dernière, Washington avait encore frappé en interdisant l’utilisation des devises lors des achats pétroliers impliquant cette République Islamique. Tout cela, en raison de la suspicion de la poursuite d’un programme nucléaire militaire par l’Iran. Et, ce dernier serait financé par les pétrodollars. Mais, Téhéran, infatigable, ne lâche pas l’affaire. Avec cette annonce de conversion d’uranium en combustible, un nouvel épisode de cette guerre stratégique pourrait s’ouvrir. « Ce travail est en cours et toutes les informations ont été adressées à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) de manière complète », a affirmé M. Mehmanparast à la presse. Selon certains observateurs, c’est en fait une stratégie de la part de l’Iran : le fait de convertir une infime partie de sa matière première nucléaire en combustible à usage civil est synonyme de gain de temps à l’approche des discussions directes portant sur le nucléaire avec les USA. C’est donc un moyen d’apaiser les tensions entre les deux parties. En même temps, cela grignote les réserves iraniennes en uranium enrichi, qui, d’après quelque avis, auraient pour vocation la conception d’armes atomiques.
Cette position est renforcée d’autant plus que cette annonce a été faite seulement un jour avant l’arrivée d’une délégation de l’AIEA en Iran. Après plusieurs tentatives de savoir un peu plus sur l’enrichissement nucléaire, l’agence revient à la charge et rencontrera les autorités iraniennes du secteur. En effet, jusque-là, ces dernières n’ont pas autorisé de visites dans les installations militaires de Parchin.
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