Au cours de la semaine, le gouvernement japonais pourrait annoncer la nomination d’un nouveau gouverneur de la Banque du Japon (BoJ). Haruhiko Kuroda, qui occupe actuellement la présidence de la Banque Asiatique de Développement, serait l’heureux élu.
Il fallait s’y attendre avec la récente arrivée de Shinzo Abe aux commandes. M. Kuroda serait plutôt partisan de la même politique monétaire que le Premier ministre japonais, que certains médias qualifient d’ « ultra-accommodante ». Rien que de par ces rumeurs, le yen a connu un net repli hier lundi et un bond des indices à la Bourse de Tokyo a été constaté. Quoi qu’il en soit, M. Kuroda est l’homme que l’actuel gouvernement recherchait : il a une grande expérience dans le domaine de la finance et est connu à l’échelle internationale sur laquelle il a déjà prouvé sa capacité à défendre ses choix. En outre, il a déjà exercé des fonctions politiques au Japon : entre 2003 et 2005, il était le conseiller spécial du Premier ministre de l’époque, Junichiro Koizumi. C’est juste après ce mandat qu’il est allé travailler à la BAD.
Bien, entendu, M. Kuroda ne travaillera pas seul : à ce niveau encore, le chef du gouvernement nippon entend imposer sa volonté. Aussi, pense-t-il placer Kikuo Iwata, qui enseigne l’économie à l’Université Gakushuin de Tokyo, et Hiroshi Nakaso, qui est déjà un haut-responsable à la BoJ. Bien avant son élection à la Primature, M. Abe ne voulait pas de Masaaki Shirakawa, l’actuel gouverneur de la BoJ. Les avis des deux hommes divergeaient, notamment, sur la question de l’objectif d’inflation annuelle, que le nouveau Premier ministre voulait à 2 %.
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