Lors d’une de ses études présentée jeudi, Transparency International, l’ONG spécialisée dans la publication des indices mondiaux de corruption, a constaté un regain de la lutte contre la corruption et la fraude fiscale en Grèce. Une tendance à laquelle la société grecque ne serait pas étrangère.
Cette investigation a enregistré une baisse de la corruption au sein des administrations ou des entreprises publiques en contrepartie d’un service rendu. Mieux, Transparency International a remarqué « de plus en plus de refus » de s’adonner à cette pratique, a indiqué Costas Bakouris, le responsable de cette ONG en Grèce. Ce qui lui a poussé à établir un lien direct avec la « sensibilisation » et la « réaction croissantes de la société à la corruption ». Et de rajouter, « bien sûr, la crise joue, en limitant les revenus des ménages, mais un message positif se dégage d’un recul de la petite corruption ». A côté de cette « maturation des citoyens » grecs, il explique ce constat par « l’informatisation en cours de l’administration, notamment fiscale ».
En chiffres, la publication de Transparency International évoque une somme de 420 millions d’euros (525 millions de dollars américains) dépensée en pots-de-vin en Grèce pour l’année dernière. Bien que le total semble important, c’est la première fois depuis que l’ONG a lancé ses études annuelles en 2007 qu’il descende en dessous du demi-milliard d’euros. Pour preuve, il était de 787 millions d’euros (980 millions de dollars américains) en 2009. Par ailleurs, il y a moins de cas signalés de corruption. Ainsi, 6,3 % de ménages ont rapporté des sollicitations d’agents publics et seulement 4,5 %, de prestataires privés. En moyenne, les personnes ayant eu recours à la corruption en 2012 ont versé 1228 euros (1540 dollars américains) à différents types de fonctionnaires, chiffre en diminution de 12 % à comparé à l’année précédente. Quant aux agents du privé, ils ont touché 1442 euros (1800 dollars américains), soit une hausse de 2,6 %.
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