Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue hier avec son homologue sud-coréen Yun Byung-se, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a exprimé les inquiétudes de l’ensemble de son administration sur l’évolution de la situation politique, économique et des droits de l’homme en Egypte.
La déclaration du secrétaire d’Etat intervient le lendemain d’une dénonciation officielle par son ministère des restrictions de plus en plus fortes à la liberté d’expression en Egypte, à l’image de la violence dans les rues ou encore du cas de l’humoriste égyptien Bassem Youssef poursuivi pour insultes contre l’islam et le président islamiste Mohamed Morsi. Fervent soutien pendant 3 décennies au régime de Mohamed Hosni-Moubarak, les Etats-Unis sont contraints à prendre des gants avec la nouvelle administration.
Washington est très impliqué dans la résolution des crises qui frappe l’Egypte, pays dont la stabilité est un facteur de poids dans la sécurité d’Israël. Sur le plan économique, tout d’abord, les Etats-Unis ont multiplié les efforts ces dernières semaines pour pousser le Caire à trouver un accord avec le Fonds Monétaire International à propos d’un prêt de 4.8 milliards de dollars. Le 2 mars dernier, John Kerry avait profité de sa visite dans le pays pour lui apporter une assistance de 250 millions de dollars.
Sur le plan politique, point également abordé par le secrétaire d’Etat américain lors de sa visite, Washington travaille ardemment au rapprochement du gouvernement égyptien et de l’opposition qui n’est toujours pas incluse dans le processus politique. Même si pour le moment le président américain Barack Obama semble privilégier sa relation avec le président égyptien, la principale difficulté pour les Etats-Unis consiste à soutenir les aspirations démocratiques du peuple égyptien tout en maintenant sa relation avec les autorités du pays.
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