John Kerry en arbitre entre Israël et la Turquie

John Kerry en arbitre entre Israël et la TurquieLe secrétaire d’Etat américain John Kerry a entamé hier dimanche une tournée internationale de 10 jours au Proche-Orient, en Asie et en Europe. Il a profité de sa première étape en Turquie pour tenter de rapprocher davantage Israël et la Turquie, en froid depuis l’incident de la flottille de la Liberté en 2011.

John Kerry va tenter de confirmer l’exploit réalisé par Barack Obama. Il y a de cela deux semaines, le président américain est parvenu à organiser un entretien téléphonique entre les Premier ministres israélien Benjamin Netanyahu et turc Recep Tayyip Erdogan. C’était le premier contact entre les deux hommes depuis 2011, année suivant l’assaut par les forces israéliennes d’une flottille humanitaire internationale qui tentait de forcer le blocus israélien sur la bande de Gaza. Neuf turcs y avaient trouvé la mort. Barack Obama est parvenu à convaincre les israéliens d’adresser des excuses officielles à la Turquie et de négocier des indemnités.

La visite de John Kerry sera donc cruciale pour tenter de sceller ce processus. Une mission aux enjeux de taille puisqu’avant cet incident, la Turquie était un partenaire stratégique de premier plan pour Israël, un allié non négligeable pour l’Etat hébreu avec la menace du programme nucléaire iranien et celles du débordement du conflit syrien.

Ces deux questions ont d’ailleurs été au programme. John Kerry a annoncé hier la détermination des Etats-Unis à poursuivre les négociations avec Téhéran, même si celles du Kazakhstan se sont soldées samedi dernier par un échec. Concernant le conflit syrien, une nouvelle réunion des « Amis de la Syrie » devrait bientôt avoir lieu. Suite aux rumeurs, démenties par Ankara, de l’expulsion de centaines de réfugiés syriens du sol turc, le secrétaire d’Etat américain a incité la Turquie, qui a accueille plus de 260 000 des 1.2 million de syriens déplacés depuis le début du conflit, à maintenir ses frontières ouvertes.