Les médias italiens ont relayé samedi la libération de quatre journalistes italiens de la RAI, télévision publique italienne, enlevés et retenus en otages depuis le 4 avril dans le nord-ouest de la Syrie. Ils ont depuis été rapatriés de Turquie en Italie.
L’envoyé spécial Amedeo Ricucci, le reporter-photographe Elio Colavolpe, l’auteur de documentaires Andrea Vignali, et la freelance italienne d’origine syrienne Susan Dabbous avaient été dépêchés pour deux semaines en Syrie pour réaliser un documentaire qui devait s’intituler « Silence, on meurt ». Leur enlèvement le 4 avril, trois jours après leur arrivée, était l’œuvre d’un groupe armé islamiste non affilié à l’ASL (Armée Syrienne Libre), probablement Al-Nosra liée à Al-Qaïda, vu que les journalistes italiens se trouvaient dans la localité de Yaqubiya, une des bases du groupe djihadiste, au moment de leur arrestation. Les anciens otages, qui ne se sont plaints d’aucun mauvais traitement, ont déclaré que leur rapt était la conséquence d’un malentendu. Ils ont été pris pour des espions alors qu’ils prenaient des photos parce qu’ils n’avaient pas demandé des autorisations à tous les groupes armés présents dans la zone.
Les quatre reporters sont arrivés dans la plus grande discrétion dans la soirée de samedi à l’aéroport romain de Ciampino, à bord d’un Falcon affrété par le gouvernement. Le gouvernement syrien a récemment instauré une nouvelle mesure, une amnistie pour les kidnappeurs s’ils libèrent sous 15 jours leurs otages. Sinon ils sont passibles d’une peine de travaux forcés à perpétuité. Les autorités du pays espèrent réduire un tant soit peu les enlèvements de plus en plus fréquents, motivés par des raisons confessionnelles, politiques ou alors purement financières. Le 12 décembre dernier, un italien et deux russes avaient été enlevés dans le pays avant d’être relâchés le 4 février suivant.
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