La Turquie ne sait plus sur quel pied danser au regard de la situation chez son voisin syrien. Elle se retrouve partagée entre son statut de modèle et de terre d’asile pour les contestataires syriens et ses très bonnes relations avec le pouvoir de Bachar Al-Assad ces dix dernières années.
Depuis le début des années 2000, la Turquie et la Syrie ont renforcé leur coopération économique et même militaire, la Turquie souhaitant être plus active diplomatiquement au Moyen-Orient. D’un autre côté, elle est très populaire chez les contestataires syriens qui voient en elle une référence démocratique dans le monde musulman et la preuve qu’il est possible de vivre plus librement dans un pays musulman. La Turquie essaye donc de plaire à tout le monde : elle a accueilli près de 1 900 syriens fuyant la répression en Syrie et a l’intention de continuer à le faire. Cependant, elle les empêche de parler aux journalistes et de s’exprimer sur la situation en Syrie. Par ailleurs, la Turquie a accueilli le 31 mai dernier à Antalya la première réunion officielle de l’opposition syrienne.
La principale crainte des autorités turques est une résurgence du PKK (Parti des Travailleurs Kurdes), une organisation qui lutte militairement pour l’indépendance des Kurdes de Turquie. Le rapprochement ces dernières années entre la Turquie et la Syrie a poussé cette dernière à adopter une position plus radicale contre le PKK. La Turquie pourrait également profiter de sa position privilégiée avec les deux camps des affrontements syriens pour jouer les médiateurs.
Les jours d’Assad sont comptés, mais il ne faut pas oublier que cette situation peut encore durer de longs mois, durant lesquelles le peuple syrien sera de plsu en plus ciblé par la répression. ne serait il pas plus responsable de changer d’approche par rapport à ce qui a été fait en Libye et d’épuiser d’abord tous les canaux de la diplomatie. Si ma mémoire est bonne, un certain Guéant Claude ne se rendait il pas en Syrie discrètement il ya encore quelques temps