La Grèce contrainte d’obéir à ses créanciers

grece_auteriteD’ici à l’année prochaine, 14 000 postes seront supprimés dans la fonction publique en Grèce. Ce, suite à une loi votée dans la nuit du dimanche dernier par le Parlement grec.

En fait, la Grèce a dû se plier aux exigences de l’Union Européenne (UE) et du Fond Monétaire International (FMI), qui soutenaient l’adoption de mesures encore plus austères avant de débloquer un prêt de 8,8 milliards d’euros en faveur d’Athènes.  Ainsi, dans la foulée, le gouvernement grec a bénéficié hier du tiers de la somme, soit 2,8 milliards d’euros. Le reste pourrait lui être versé après le 13 mai prochain, date prévue pour l’approbation de ce financement.

Il va de soi qu’une telle décision a suscité diverses critiques. Toutefois, les partisans de cette réforme insistent sur un fait : les fonctionnaires qui seront concernés par cette mesure ont été impliqués dans quelque infraction ou estimés incompétents ou encore accusés de corruption. Certains subissent simplement la fermeture de certains organismes publics tandis que d’autres sont contraints à un départ volontaire. Avant même que cette décision ne soit prise, des voix s’élevaient déjà pour la contester. Mobilisées par différents syndicats, pas moins de 800 personnes s’étaient réunies dimanche soir à la place Syntagma, située en face de l’Assemblée nationale. Ce n’était qu’un prélude, car les mêmes syndicats comptent organiser le mercredi 1er mai des manifestations autour de ce sujet.

A côté des emplois supprimés, les élus grecs ont, entre autres, avalisé la baisse du salaire minimal : celui-ci passe de 528 à 490 euros par mois. Cette rémunération atteint un seuil encore plus bas pour les moins de 25 ans, soit 427 euros par mois.