Le Fonds Monétaire International (FMI) a donné son accord mercredi pour un plan de sauvetage en faveur de Chypre. Par la même occasion, il a rappelé le contexte et les défis liés à cette intervention, qui ôte à Nicosie tout droit à l’erreur.
Par le biais de ce plan de sauvetage, Nicosie touchera, au total, un milliard d’euros sous forme de prêt sur les 3 prochaines années. Comme première tranche, le FMI lui a versé une enveloppe de 86 millions d’euros. Par ailleurs, l’Etat insulaire a aussi reçu la somme de 2 milliards d’euros de la part de la commission de l’Union Européenne (UE). Ce créancier a consenti à financer Chypre à hauteur de 9 milliards d’euros, également sur les trois ans à venir. Si l’institution de Bretton Woods et Bruxelles divergent dans l’importance de leurs participations, les deux parties se rejoignent en ce qui concerne les conditions préalables à ce prêt : Chypre a dû s’engager à faire de grandes économies et à réorganiser son secteur financier.
Aussi, en lui signant ce premier chèque, le FMI a tenu à rappeler les enjeux de ce processus : « les défis sont importants : rétablir la confiance dans le secteur bancaire et réduire les déficits budgétaires et la dette à des niveaux soutenables », a noté la directrice générale de l’institution financière, Christine Lagarde. Au terme de cette année, le déficit budgétaire pourrait s’élever jusqu’à 8,7 % tandis que la dette publique atteindrait les 110 % du PIB chypriote. C’est pourquoi, Nicosie n’a pas droit à l’erreur : « une application pleine et entière et dans les temps du programme est cruciale pour maintenir la crédibilité et atteindre les objectifs », a renchéri la patronne du FMI.
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