En Grèce, le projet de durcir la législation contre le racisme et la xénophobie s’est avéré être un véritable facteur de division et de confrontation entre les différentes formations politiques.
Normalement, cette tâche incombe au ministère de la Justice. Celui-ci devait intégrer, dans le contexte local, les dispositions européennes contre le racisme et la xénophobie. C’était donc au Dimar, formation politique de gauche et actuellement responsable de ce portefeuille, de concrétiser ce projet urgent. Ce, du fait de la recrudescence de ce genre de comportements, manifeste par les attaques subies par des groupes minoritaires ou d’étrangers et soutenues par les néonazis d’Aube Dorée, un parti politique d’extrême droite. Mais, ces ambitions pieuses se sont heurtées à une opposition d’abord au sein du gouvernement. En face de la proposition de loi formulée par le Dimar et ses alliés socialistes, la Nouvelle Démocratie (ND), des rangs de laquelle est issu l’actuel Premier ministre grec, en a placé une autre : ce parti soutient plutôt la révision d’un texte promulgué en 1979. Comme si cela ne suffisait pas, l’opposition politique, de son côté, a concocté également deux propositions de loi signés par les Grecs Indépendants et Syriza. En somme, la Grèce est devant 4 options. Au vu de cette concurrence, il se pourrait qu’aucune des propositions ne soit retenue. Dans ce cas de figure, l’extrême-droite sera donc alors libre de poursuivre la propagation de ses idées ultranationalistes.
Du coup, c’est l’extérieur qui s’en mêle : selon certaines indiscrétions, le ND subit une forte pression de la part de plusieurs des partenaires de la Grèce, à l’instar des Etats-Unis, de la Commission de l’Union Européenne (UE) et de certains organismes juifs. Ce qui a quelque peu refroidi les ardeurs du parti du chef du gouvernement grec. N’empêche, rien n’est encore décidé.
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