Le Département d’Etat américain a annoncé dans un communiqué publié hier jeudi la décision des Etats-Unis d’alléger les sanctions économiques et financières contre l’Iran. La vente d’équipements et de logiciels de télécommunications aux particuliers iraniens est désormais autorisée.
Le bureau chargé des sanctions internationales au Trésor américain a établi une liste du matériel dont l’exportation vers l’Iran est désormais permise. Il s’agit de téléphones portables, dont des Smartphones, des cartes SIM, des téléphones satellitaires, des modems d’accès à internet, des logiciels d’antivirus, des logiciels de services de messageries instantanées et de discussion sur internet, bref des appareils de faible technologie et dépourvus d’usage militaire. Cette décision des autorités américaines n’est évidemment pas fortuite alors qu’approche l’élection présidentielle en Iran. Lors du dernier scrutin présidentiel en juin 2009, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, dont les réseaux sociaux Facebook et Twitter et le site de vidéo en ligne You Tube, avaient été le vecteur de la mobilisation des manifestants contre la réélection contestée de l’ultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad. Bien que la relation entre l’annonce américaine et l’élection en Iran n’était pas été spécifiquement souligné par les responsables américains, il n’est nul doute que les Etats-Unis cherchent à donner aux opposants iraniens les moyens de contourner la censure des autorités de leur pays et de communiquer plus librement avec le monde extérieur. Les contenus accessibles sur Internet en Iran sont filtrés par les autorités du pays.
Depuis la Révolution islamique de 1979, les Etats-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques avec l’Iran. En plus des griefs politiques, ils reprochent à la République islamique d’entraver les droits de l’homme et la liberté d’expression dans le pays. Des lourdes sanctions sont toujours appliquées par Washington contre Téhéran à cause de son programme nucléaire.
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