Le processus de réconciliation entre le Fatah et le Hamas connaît sa première difficulté majeure, à savoir le choix d’un Premier ministre, chef du gouvernement de transition. La candidature de l’actuel Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salam Fayyad, soutenue par le Fatah du président Mahmoud Abbas, a été rejetée par le Hamas.
Salam Fayyad jouit d’une excellente réputation dans la communauté internationale, les bailleurs de fonds lui attribuant l’assainissement des finances de l’Autorité palestinienne. Ses efforts ont poussé le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale à reconnaître aux Palestiniens la capacité de gérer un Etat. Sa nomination au poste de chef du gouvernement de transition permettrait de rassurer la communauté internationale sur la direction prise par la nouvelle alliance palestinienne même si son rôle ne se limiterait qu’à l’organisation des élections de mai 2012 et à la reconstruction de la bande de Gaza qui n s’est jamais remise de l’opération israélienne « Plomb durci » de décembre 2008 à janvier 2009. Le Hamas justifie son refus par le fait que le choix du chef de gouvernement doit être le fruit d’un consensus et non la volonté d’une des deux parties.
Les deux mouvements palestiniens doivent se retrouver demain mardi au Caire pour discuter de la formation de ce gouvernement transitoire ainsi que des autres clauses de l’accord de réconciliation conclu le 27 avril dernier. Des débats qui s’annoncent d’ores et déjà délicats d’autant plus que les Etats-Unis continuent à considérer la réconciliation entre le Fatah et le Hamas comme un obstacle à la paix et qu’en signe de désapprobation, Israël a retardé la rétrocession en mai des fonds qu’il perçoit pour le compte de l’Autorité palestinienne.
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