La guerre en Syrie est entrain de connaitre un autre tournant. En effet, le Hezbollah libanais voisin est venu au chevet de l’armée de Bachar al-Assad. Et devant cette situation, la riposte des rebelles sur le sol libanais est souvent meurtrière. D’où une régionalisation inévitable du conflit syrien dans la mesure où les tensions inter communautaires font des victimes en dehors de la Syrie.
Depuis que les combattants islamistes du Hezbollah ont contribué à la reprise de Qousseir, les rebelles n’ont pas tardé à attaquer directement le Hezbollah sur le sol libanais. En effet plusieurs roquettes sont tirées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ville de Baalbek, le fief historique du Hezbollah, dans la plaine de la Bekaa à l’est du Liban. Evidemment, les tirs provenaient d’une région montagneuse de la Syrie contrôlée par les insurgés syriens.Ce combat en dehors de la Syrie a déjà fait des victimes. Ainsi, en début de semaine, quinze rebelles syriens qui installaient des rampes de lancement de roquettes avaient été pris au dépourvu par une embuscade du Hezbollah et ils y ont perdu la vie. Cependant, il n’en demeure pas moins que ces régions montagneuses de la Syrie constituent un endroit qui sert d’abri pour les insurgés qui connaissent bien la région.Ces dernières semaines, la ville de Hermel, un autre bastion du Hezbollah, frontalière avec la Syrie vers le Nord, a été la cible des bombardements qui avaient fait des morts et des blessés.
En définitive la contagion de la crise syrienne au Liban voisin complique davantage l’espoir d’une fin pacifique de la révolution syrienne. De plus, au delà des tirs en provenance de la Syrie, des tensions entre sunnites et chiites se constatent dans plusieurs régions du Liban et se soldent parfois par des tueries. Récemment, des combats se sont éclatés entre miliciens sunnites et alaouites et ont secoué la ville de Tripoli dans le Nord faisant une quarantaine de morts et plus de 250.
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