Suite à la décision européenne de taxer les panneaux solaires chinois, les représailles de Pékin se multiplient par la stratégie de la riposte graduée. Son but est de faire plier l’Union Européenne. Celle-ci lui avait imposé, hier, des taxes sur les panneaux solaires chinois qui représentent un marché d’environ 28 milliards de dollars d’exportation vers l’Europe.
En effet, la Chine prépare ses armes qu’elle révèle progressivement. Par exemple, en début de cette semaine, elle a ouvert une enquête antidumping sur les vins européens. Ce vendredi, elle envisage de faire de même dans le secteur automobile en taxant les voitures de luxe.
De plus, selon une source officielle, Pékin a, ces derniers jours, indiqué qu’il va enquêter sur des tubes sans soudure européens. Il entend par ailleurs taxer certains produits chimiques, de même que le polysilicium, matière indispensable à la fabrication de panneaux solaires.
Néanmoins, la taxe prévue dans le secteur de l’automobile reste dangereuse à cause de ce qu’elle pourrait retarder « un peu plus » l’installation de Renault en Chine.
Si toutefois Renault peut s’attendre à des difficultés, l’issue de la négociation s’annonce favorable ; c’est du moins l’avis de certains analystes. Pour ces derniers, le marché chinois, bien qu’aujourd’hui incontournable pour les constructeurs, ne peut se passer d’eux.
Tout compte fait, dans son journal officiel, la Chine a fait savoir qu’elle disposait de nombreuses cartes en main si l’Europe persistait à vouloir taxer ses équipements solaires.A toute évidence, la guerre commerciale entre les Chinois et les Européens se poursuit.
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