France : Les cheminots protestent par un arrêt de travail

20-ans-de-lutte-pour-les-cheminots-biterrois_571461_510x255A peine le mouvement de grève des contrôleurs aériens terminés, ce sont les cheminots qui ont décidé d’arrêter de travailler. En effet, depuis mercredi soir, les syndicats représentatifs de la Société nationale des chemins de fer (SNCF) protestent contre la réforme ferroviaire en France.

Inquiets d’une possible explosion du groupe en plusieurs entités, mais aussi d’une modification du statut des fonctionnaires, les syndicats des cheminots n’entendent pas baisser la garde si le gouvernement s’entête dans les dispositions qu’il a mises en place. Ces derniers estiment qu’une réforme est, certes, nécessaire, mais que celle dudit gouvernement répond plus aux exigences libérales de Bruxelles qu’elle ne tient compte de la réunification du réseau.

Outre la réforme, le souci des cheminots touche le domaine des emplois où plusieurs ont déjà été supprimés. Par exemple, en cinq ans, 10 milles cheminots ont perdu leur emploi, et rien que pour l’exercice de l’année en cours, deux milles ont été supprimés.

Enfin, le mouvement de grève porte aussi sur les salaires qui, pour l’heure, sont menacés de gel.

Ainsi, la réforme, l’emploi et les salaires constituent le socle de la protestation des cheminots contre les mesures prises par le gouvernement.

Comme corolaire, le trafic ferroviaire français est fortement secoué et les usagers en paient lourdement le prix à cause de difficultés de déplacement. Car, même si le groupe ferroviaire a employé plusieurs moyens pour tenter de limiter les conséquences d’une telle grève, il ne demeure pas moins vrai que la circulation est pour le moins facile.

Contrairement aux inquiétudes soulevées par les syndicats par rapport à la réforme ferroviaire, le patron de la SNCF rassure en ces termes : « sans cette réforme, le système français irait dans le mur ».

Bref, même si le gouvernement estime que ladite réforme devrait permettre de gagner considérablement en efficacité, les syndicats des cheminots ne partagent pas le même avis ; ce qui explique leur combat engagé depuis hier au soir.