Depuis plusieurs années déjà, les chercheurs du monde entier annonce une nouvelle forme de guerre que l’humanité va essuyer dans les années, les décennies ou même les siècles à venir; la guerre de l’eau. Cette dernière commence plus tôt que prévu et sa manifestation la plus visible aujourd’hui se déroule en Afrique, sur le Nil. L’Ethiopie, soutenu par les pays d’Afrique de l’Est (Kenya,Ouganda,Rwanda,Burundi,Tanzanie,) a enclenché des projets de barrage électrique et d’irrigations en amont du Nil alors que ceux-ci peuvent avoir des conséquences négatives sur l’exploitation du plus long fleuve africain en avale.
Addis-Abeba a attendu le bon timing pour lancer son opération. C’est après la chute d’Hosni Moubarak il y a deux ans, que la machine avait été lancée. Pour gagner à sa cause les pays d’Afrique orientale et centrale concernés, L’Ethiopie a promis de couvrir une partie de leur déficit en matière d’électricité. En effet, parmi les projets initiés sur le Nil, le pays prévoit la construction du plus grand barrage hydroélectrique du continent pouvant délivrer une puissance de 6000 MW et sa construction coutera 4,2 milliards de dollars. Ce dernier supplantera le barrage d’Assouan et permettra de servir plusieurs pays du continent. Le cadre de gestion du Nil était jusque là était les documents signés il y a près de 85 ans par l’Angleterre et ceux d’il y a 52 ans par l’Egypte et le Soudan. Ces derniers stipulaient que tout projet en amont du fleuve devait passer par l’approbation de Khartoum et du Caire.
Cependant, l’Ethiopie se considérant comme non-signataire de l’accord a rappelé qu’il n’était pas prêt à s’y soumettre. La tension est vive, certains courants au Caire se disent prêt à recourir à la force militaire s’il le faut pour régler le problème. Théoriquement, chaque pays devrait être responsable de la gestion pour la partie des eaux sur son territoire. La seule chose de positif qui pourrait sortir de cette affaire serait le regain d’un élan patriotique pour tout le peuple égyptien dans une cause commune. Si le Caire n’arrive pas à trouver une solution optimale, le printemps arabe lui aura couté le Nil.
Poster un Commentaire