Barack Obama plaide pour le désarmement nucléaire massif

CADA7412E719C8A32E6C8FBB611_h388_w604_m2_q80_cGcWqhdyQPour le président américain Barack Obama, l’heure est déjà venue de tourner définitivement la page de la Guerre Froide. Son discours est impatiemment attendu à Berlin où il va proposer la réduction des armes nucléaires aussi bien aux Etats-Unis qu’en Russie.

Obama a atterri mardi soir à Berlin en provenance du sommet du G8 en Irlande du Nord. Il doit prononcer un important discours ce mercredi devant la porte de Brandebourg, symbole de la réunification allemande. Obama doit avoir un entretien en tête-à-tête avec la chancelière Angela Merkel. L’information nous vient d’un responsable américain qui annonce le contenu du discours attendu aujourd’hui de Barak Obama. Le président américain veut marquer son histoire en proposant que les Etats-Unis et la Russie réduisent d’un tiers leurs armes stratégiques nucléaires et en appelant l’Europe à une réduction des arsenaux nucléaires tactiques. Au-delà de ces propositions, Barack Obama va s’engager à participer à un sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye l’année prochaine et à organiser un sommet équivalent en 2016, dernière année de sa présidence.

En proposant la réduction jusqu’au tiers des ogives nucléaires stratégiques déployées en dessous du niveau du nouveau traité Start, le président américain est persuadé que les Etats-Unis et leurs alliés peuvent maintenir une dissuasion nucléaire crédible. Selon le même responsable américain, l’enjeu pour les Etats-Unis, c’est le dépassement des positions ayant prévalu pendant la Guerre Froide. C’est cela qui fera l’objet de leurs négociations avec la Russie. Négocié pendant le premier mandat de Barack Obama avec Moscou, le nouveau traité Start de réduction des armements autorisait les deux Etats (anciens ennemis de la Guerre Froide) de détenir des stocks 1 550 ogives. Cette fois-ci, Obama propose qu’on ré-abaisse leur niveau à 1 000 ogives.

Par ailleurs, ajoute le responsable, le président américain définira l’objectif de la réduction des arsenaux nucléaires tactiques américains et russes en Europe, et s’engagera à œuvrer pour l’atteinte de ce but. Dans ce sens, il travaillera avec les alliés de l’Otan en vue d’avancer des propositions à étudier avec le Russie.