La colère des brésiliens est loin de s’éteindre

AFP_130619_319l3_bresil-manif-conf_sn635Les manifestations au Brésil sont loin d’être à terme tant que leurs causes subsistent. Le climat social brésilien reste tendu et, du coup, la sécurité publique du pays est menacée. Ce mardi, à Rio de Janeiro et à Sao Paulo, on a de nouveau observé des rassemblements de personnes par milliers devant l’emblématique cathédrale de la ville.

Cette poursuite de manifestations est cette fois-ci violente. Passant du lundi au mardi, les manifestants augmentent d’intensité, car rien n’a changé de la situation dégradée contre laquelle ils se plaignent et se révoltent. Lundi dernier, la contestation est partie de São Paulo où le nombre de manifestants atteignait 65.000 personnes. Mais la principale manifestation  s’était déroulée à Rio de Janeiro avec un rassemblement de 100.000 personnes. Au départ, les manifestants contestaient pacifiquement une légère hausse locale des prix de transport en commun, savoir les tickets de bus et de métro. Par ailleurs, une autre raison a fait que l’ampleur du mouvement contestataire a débordé São Paulo. C’est qu’une partie de la population a été surprise par le budget consacré à la construction des infrastructures qui accueilleront la Coupe du monde.

Ce mardi, les manifestations se sont poursuivies sur l’avenue principale de São Paulo, la Paulista, dans l’espoir de voir annulée la hausse des tarifs de bus et de métro. Près de 50.000 personnes ont manifesté mardi 18 juin au soir à Sao Paulo. Mais cette fois-ci avec une certaine violence et des collisions. Animés d’une ardente colère, les émeutiers ont cassé les vitres de la mairie de Sao Paulo, ils ont brûlé un poste de sécurité de la police et un camion de retransmission de la télévision. Le gouvernement brésilien restera-t-il indifférent devant ces dégâts et pertes matérielles ? D’autres incidents à Rio avaient entraîné lundi dernier une réplique brutale de la police antiémeute. Devant un tel chaos, le ministre de la Justice veut compter sur les soldats.

Ceux-ci seront, dit-il, envoyés dans les villes où s’organise la Coupe des Confédérations qui prépare la Coupe du monde de football prévue au brésil en 2014.