La présidente brésilienne Dilma Roussef, s’est réunie lundi avec les 27gouverneurs du pays et 26 maires des plus grandes villes pour trouver des réponses à la vague de contestation sans précédent qui secoue le pays.
Aux réclamations sur la cherté des transports urbains qui avaient lancé la contestation, Dilma Roussef a annoncé l’injection de plus de 24 milliards de dollars pour l’amélioration des transports publics, premiers pas dans la direction des transports gratuits souhaités par les manifestants. Il s’agit notamment de construire de nouvelles lignes de métro. Cet argent doit également servir à initier un contrôle budgétaire et de l’inflation dans le but de mieux lutter contre la corruption. Une redistribution des richesses pétrolières doit permettre de soutenir l’éducation et la santé doit l’être par une augmentation substantielle des places d’étudiants en médecine et d’internes d’ici 2017.
Le pouvoir brésilien prend également la voie du dialogue. Mme Roussef a proposé de soumettre à référendum une « réforme politique » profonde du pays par le biais d’une « assemblée constituante spécifique » dont la forme devrait être déterminée par le Congrès. La réforme en question pourrait s’étendre au système électoral. Ce référendum pourrait éventuellement se tenir le jour de l’indépendance du Brésil, le 7 septembre, ou le jour de la proclamation de la République, le 15 novembre. Une délégation des représentants du mouvement de contestation avait par ailleurs été reçue par la présidente avant sa rencontre avec les gouverneurs et les maires.
Les jeunes brésiliens de la classe moyenne, fers de lance de la contestation, ont réagi hier soir sur les réseaux sociaux de manière mitigée aux annonces de la présidente qui est candidate à un second mandat l’année prochaine. Beaucoup attendent plus de garanties du pouvoir avant de se retirer des rues.
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