Après l’attaque sanglante d’un lycée à Yobe (nord-est), le gouverneur de cet Etat nigérian a annoncé dimanche la fermeture de toutes les écoles jusqu’à la prochaine rentrée scolaire en septembre.
Un massacre de plus : cette attaque, perpétrée par des hommes armés dans la nuit du vendredi au samedi dernier contre le lycée de Mamudo et dont la secte islamiste est soupçonnée d’être responsable, aura coûté la vie à 42 personnes selon des sources médicales. Le même bilan est sensiblement réduit du côté de l’armée, qui parle de 21 morts. Quoi qu’il en soit, la plupart des victimes étaient des élèves, ce qui a poussé le gouverneur de Yobe, M. Ibrahim Gaidama, à réagir immédiatement : « toutes les écoles secondaires de l’Etat seront fermées du lundi 8 juillet à la rentrée de septembre », a-t-il déclaré. Profitant de la même occasion, le dirigeant a appelé l’armée à rétablir la communication cellulaire. Depuis le 15 mai dernier, celle-ci avait été coupée dans toute la partie nord-est du Nigéria alors que les forces régulières attaquaient des bastions de BokoHaram. Bien qu’ils aient d’abord salué cette initiative, les habitants de Yobe ont à présent du mal à communiquer. Ce, particulièrement lorsqu’il s’agit de dénoncer des mouvements suspects à proximité.
Au-delà des frontières nigérianes, la communauté internationale s’est indignée de cette attaque contre des écoliers. Ainsi, la responsable européenne des Affaires étrangères et de la politique de sécurité, Catherine Ashton, a déploré « le meurtre ignoble d’enfants innocents » par voie de communiqué. Ce n’est pas la première fois que BokoHaram s’en prend à des établissements de formation : pas plus tard que le 17 juin dernier, 9 étudiants ont été tués par des islamistes de BokoHaram dans une école de Maiduguri, alors qu’ils étaient en plein examen. Un jour avant, des extrémistes de la même secte causaient la mort de 9 personnes dans un institut de Damaturu.
Poster un Commentaire